Qu’est-ce que l’agrivoltaïsme ?

On l’appelle agrivoltaïsme, agrivoltaïque, agrophotovoltaïque, agrinergie ou encore solar sharing. Cette nouvelle approche de l’utilisation couplée de l’agriculture et de systèmes photovoltaïques est actuellement au centre des discussions et des interrogations.

L’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a ainsi réalisé une étude d’ampleur sur la place du solaire dans le monde agricole. Objectif : caractériser les projets photovoltaïques sur terrain agricole et définir précisément la notion d’agrivoltaïsme. Un travail conséquent qui a permis de faire un état des lieux des connaissances scientifiques, de rassembler des retours d’expérience et d’établir un guide de classification des systèmes photovoltaïques.

Synergie entre agriculture et photovoltaïque

Voici la définition que donne l’ADEME : “une installation photovoltaïque peut être qualifiée d’agrivoltaïque lorsque ses modules photovoltaïques sont situés sur une même surface de parcelle qu’une production agricole et qu’ils l’influencent en lui apportant directement (sans intermédiaire) :

• un service d’adaptation au changement climatique
• un service d’accès à une protection contre les aléas
• un service d’amélioration du bien-être animal
• un service agronomique précis pour les besoins des cultures.

Et tout cela sans que les installations induisent une dégradation importante de la production agricole ni une diminution des revenus issus de la production agricole.”

Une définition complexe qui tend à englober le maximum de cas et de situations différents. Avec un point commun à chaque référence étudiée et chaque cas soumis : l’importance des conditions pédoclimatiques (climat interne du sol, température et humidité).

Trois critères de qualification ont été retenus, caractérisant les synergies agricoles entre production photovoltaïque et production agricole : les services apportés à la production agricole, l’incidence sur la production agricole et les revenus de l’exploitation agricole.

L’agrivoltaïsme, comment ça marche ?

Concrètement, il s’agit d’intégrer à certaines productions agricoles (cultures ou élevages) une installation de production photovoltaïque. Les panneaux sont généralement installés sur des portiques solides qui les supportent. Ils peuvent être fixes, amovibles, ou orientables selon les cultures. Ils ont pour objectif – au-delà de la production électrique – de protéger ces cultures contre une trop forte exposition au soleil, ou contre les intempéries. Il est également possible de s’en servir de gouttières pour récupérer l’eau de pluie.

Cette pratique a vu le jour pour faire face à la croissance démographique importante. L’objectif était de produire de la nourriture en quantité suffisante tout en augmentant en même temps la production d’électricité. D’abord présent au Japon, l’agrivoltaïsme s’est par la suite développé en Corée du Sud, en Malaisie, au Vietnam, avant d’arriver ces dernières années en Europe et en France.

Avantages et interrogations

Les défenseurs de l’agrivoltaïsme mettent en avant plusieurs avantages à cette pratique : la protection des cultures, le gain de terre arable, un revenu complémentaire généré grâce à l’installation photovoltaïque et la production locale d’une électricité d’origine renouvelable.

Une expérimentation a été menée depuis l’été 2020 par l’INRAE, Photosol et JPee pour déterminer l’impact des panneaux sur la croissance de l’herbe au sein d’installations agrivoltaïques. Et les résultats ont montré qu’en moyenne l’humidité au sol était 28 % plus importante sous les panneaux que dans les espaces exposés au soleil. La température au sol était elle de 4 à 6°C inférieure. Des résultats qui semblent plaider en faveur de l’agrivoltaïsme, alors que les détracteurs de ces installations pointent eux du doigt l’atteinte portée au foncier agricole et au métier d’agriculteur, les ravages du ruissellement des eaux de pluie, les effets de la réverbération et l’absence de cadre juridique.

L’agrivoltaïsme s’implante doucement en France depuis quelques années. Mais il reste à trouver et garantir l’équilibre entre production d’électricité et bien-être des cultures et des élevages. Et si l’agrivoltaïsme tel que défini ci-dessus commence à apparaître dans les exploitations agricoles françaises, cela fait bien longtemps que panneaux photovoltaïques et agriculteurs cohabitent dans l’Hexagone. Nombreux sont les professionnels du secteur à avoir opté pour des toitures photovoltaïques sur leurs hangars de stockage ou leurs stabulations.

Depuis sa création, Advanced Energies accompagne les exploitants agricoles dans leurs projets photovoltaïques. Sur constructions neuves ou toitures existantes, nous concevons, développons et réalisons des projets photovoltaïques sur toiture adaptés à votre bâtiment. Pour plus d’informations, rendez-vous sur notre page dédiée.